Mensonge en duo

Les hommes ne veulent pas d’enfants…

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Mensonge en duo

Observez votre couple actuel et ceux du passé. Demandez-vous comment une relation construite sur le mensonge de la séduction peut-elle se développer harmonieusement? Faites l’exercice et voyez comment la séparation va de soi… D’ailleurs, un des premiers sentiments manifestés par la personne qui subit la rupture est l’impression d’avoir été flouée, trompée. L’événement est vécu comme un choc, car souvent, la surprise est totale. Quelle déception que l’autre n’ait pas été à la hauteur! Hé, pas facile, les attentes… Dur coup de réaliser que la relation était fausse et malhonnête. Comment cela pourrait-il en être autrement? En effet, c’est sur ces mêmes bases que le couple s’est formé. N’est-ce pas là un juste retour du pendule? Ceux qui laissent leur partenaire en prétendant qu’ils ne sentent plus « la vérité » pourraient se faire dire qu’ils n’ont jamais été dedans! Et de trop nombreux couples continuent de vivre leur mensonge au lieu de se séparer.

Dans vos relations, qui a séduit l’autre? Pour les hommes, quelle était votre intention, à part de vouloir baiser? Célibataire, l’homme ressent le besoin de vivre et de partager sa vie avec une femme. Il cherche le temps qu’il faut pour trouver la « bonne », celle qui lui donne une assurance-baise. Il veut une conjointe sur le mode monogame en espérant que lui seul profitera de la polygamie.

La sexualité est donc le mensonge de l’amour. Le phénomène se vit d’abord dans le corps mental, puis dans le corps émotionnel et enfin dans le corps physique. Avec le mental, j’élabore des concepts pour justifier que mon activité sexuelle n’est pas animale. Pourquoi est-ce si important d’être excité et de jouir au final? Que vous soyez « zen-xuelle », pratiquant du tantrisme, du kamasutra ou autres pirouettes sexuelles qui donnent bonne conscience, l’intention et l’objectif sont toujours, en bout de ligne, la jouissance. Toutes ces techniques sont issues de l’ego, du mental, afin de rendre l’animal moins conscient de son animalité.
« Ce que l’on appelle communément « tomber amoureux » est dans la plupart des cas une intensification du « vouloir » et de « l’avoir besoin »de l’ego, écrit Eckhart Tolle. Vous devenez en quelque sorte « accro » à une autre personne ou plutôt à l’image que vous vous faites de cette personne. Ceci n’a rien à voir avec l’amour vrai, qui ne comprend aucun vouloir d’aucune sorte. » E. Tolle. Pour sa part, la sexologue Jocelyne Robert prétend le contraire : « Ceux qui affirment qu’il est dans la nature de l’homme de disséminer sa semence aux quatre vents nivellent la complexité de l’humain par le bas et tentent de justifier leur névrose érotique. » (Revue Châtelaine, octobre 2008). Elle donne raison à l’image de la femme protectrice, celle qui refuse de considérer l’homme avant tout comme sexuel. Cela dit, il est vrai que nous nivelons par le bas et nous justifions cet exercice.

Au cours d’un débat télévisé auquel Mme Robert participait, un jeune homme lui a exprimé : « Pour des considérations testiculaires, l’engagement durable est une impossibilité. » Ce à quoi elle a rétorqué : « Vous semblez ignorer plusieurs recherches reconnues démontrant que l’homme évoluant dans une relation stable utilise moins sa testostérone… Chez lui, la production androgénique ne décline pas, mais c’est comme si, en étant heureux et serein, il en avait tout simplement moins besoin. »

Sans vouloir m’étendre sur elle, bah… j’aimerais bien! Blague à part, sans insister sur ce débat,

j’aurais souhaité savoir sur quoi se on base pour évaluer la stabilité d’une relation. Sur le nombre de baises par semaine? Sur le temps que dure un couple ? Sur les compromis à son propre détriment?

Bien sûr, en début de relation, la plupart des hommes s’occupent bien de leur partenaire. En termes de temps, les débuts de relation varient d’un homme à l’autre. Certains coucheront avec d’autres lors du premier mois tandis que d’autres le feront deux ans plus tard. Cela dit, l’engagement durable n’est pas une impossibilité, mais à condition que l’homme puisse s’offrir des écarts de conduite. Cette marge de manœuvre répond à la fois à ses considérations testiculaires ainsi qu’à son souhait de partager sa vie avec une femme qu’il apprécie. Quand un homme utilise moins sa testostérone, c’est qu’il est soumis tel un animal assujetti par le chef, le dominant de troupeau.